Je te dévoile quel statut choisir pour devenir rédacteur web freelance

Temps de lecture : 10 minutes

Par Alexandre Montenon, content manager SEO et formateur en rédaction web depuis 2011.

Voilà, t’as enfin décidé de devenir rédacteur web ou rédactrice web freelance.

Tu as peut-être même suivi une formation en ligne et tu as carrément validé le potentiel de ton idée.

Ok, et c’est quoi la suite maintenant ?

C’est créer ta société.

Et pour ça, tu vas devoir en savoir un peu plus sur le statut juridique que tu vas choisir.

Mais déjà, c’est quoi un statut juridique ?

C’est tout simplement ensemble de textes juridiques qui va définir la situation et les droits de ton entreprise et de tes éventuels salariés.

Tu hésites entre deux statuts, ou tu ne sais tout simplement pas lequel choisir pour devenir rédacteur web freelance ?

Je te comprends : des statuts, il y en a des dizaines.

Mais on va réduire ce choix à un seul, largement suffisant pour te lancer seul à son compte : la micro-entreprise (c’est le nouveau nom de l’auto-entreprise).

Alors, pourquoi devenir rédacteur web auto-entrepreneur ?

Je t’explique tous les avantages ici !

La micro-entreprise (mon statut depuis 12 ans)

C’est le régime purement destiné à ceux qui veulent se lancer comme indépendants.

Il est bourré d’avantages, mais aussi d’inconvénients (que je t’expliquerai un peu plus bas).

Et surtout, tu dois savoir qu’il y a un certain seuil de chiffre d’affaires à ne pas dépasser :

  • 176 200 euros pour une activité d’achat/revente
  • 72 500 euros pour une activité de services (le seuil qui te concerne)
  • 176 200 euros pour une activité mixte (achat/revente + prestation de services), dont 72 500
  • euros maximum de chiffre d’affaires pour la prestation de services

Bon, d’ici là que tu atteignes un chiffre d’affaires de 72 500 euros, tu auras le temps de voir les autres options pour changer de statut.

Pourquoi j’ai choisi ce statut (et pourquoi je te le conseille) ?

Bah les avantages sont plutôt nombreux, surtout quand l’administratif c’est pas ton truc.

1. Tu peux créer ton statut en deux temps, trois mouvements.

Un simple formulaire « P0 Micro-Entrepreneur » à remplir, et quelques pièces justificatives (qui dépendent de ton type d’activité) au CFE dont tu dépends.

2. Tu obtiendras ensuite ton numéro de SIRET 1 à 4 semaines plus tard.

3. Tu vas te simplifier la vie au niveau administratif (ta déclaration se fait en ligne en 2-3 clics seulement)

4. Tu peux cumuler le statut avec un autre. Comme démarrer ton activité de rédacteur web en étant encore salarié.

5. Tu n’es pas redevable de la TVA si tu ne dépasses pas un certain seuil de chiffre d’affaires :

  • 34 400 € par an pour les prestations de services
  • 85 800 € par an pour une activité de vente de marchandises

6. Tu as des charges sociales particulièrement avantageuses

Bon, ce n’est pas la révélation du siècle : on sait tous que le statut de micro-entrepreneur est avantageux de ouf.

À savoir sur le statut d’autoentrepreneur

Depuis le 1er janvier 2020, les nouveaux créateurs d’entreprise répondant à certains critères peuvent bénéficier de l’ACRE, un dispositif d’exonération partielle des charges sociales. Cette aide est valable pour la première année suivant la création de l’entreprise.

À l’issue de cette année, l’exonération prend fin et tu seras alors soumis aux taux de cotisations sociales classiques :

  • 12,8 % pour les activités d’achat/revente de marchandises, vente de denrées à consommer sur place et prestations d’hébergement (BIC)
  • 22 % pour les prestations de service artisanale et commerciales (BIC/BNC)
  • 22 % pour les activités libérales (BNC) -> c’est celui-ci qui te concerne en tant que rédacteur web auto-entrepreneur.

Mais tu as aussi tout plein d’autres statuts pour devenir freelance !

Les autres statuts pour devenir rédacteur web

Tu peux te lancer en indépendant comme en société de plein de manières différentes.

En effet, nombreux sont les statut qui vont t’aider à créer ton activité dans la rédaction web.

En tant que travailleur indépendant :

  • Entrepreneur salarié au sein d’une CAE (coopérative d’activités d’entrepreneur)
  • Entreprise individuelle
  • Entreprise individuelle à responsabilité limitée
  • Le portage salarial

En tant que société :

  • SARL
  • EURL
  • SAS
  • SASU

Creusons un peu le statut EURL et le portage salarial !

L’EURL

L’Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée est composée d’un seul associé, et ne requiert aucun capital minimum.

Le seul associé dispose de 100% des parts de l’entreprise (alors que dans une SARL, les parts sont partagées entre les associés).

Tu es donc gérant et ne peut percevoir de salaire dans ta société.

💡 L’EURL est le statut qu’il te faut si tu sais que tu vas t’associer à terme.

Franchement, ça ne te sera pas très utile tout de suite. Mais contrairement au statut de micro-entrepreneur, tu n’auras pas de plafond de chiffre d’affaires.

Le portage salarial

Là, c’est un cas un peu différent puisque tu ne seras pas totalement indépendant.e.

En gros, il s’agit d’être salarié.e d’une entreprise de portage et de réaliser des prestations pour une entreprise cliente.

C’est ce que l’on appelle une relation contractuelle tripartite. Qu’est-ce que ça implique :

  • Tu auras un contrat de travail avec l’entreprise de portage salarial,
  • Tu auras un contrat commercial entre l’entreprise de portage et l’entreprise cliente.

Par contre l’avantage, c’est qu’il n’y a donc pas de structure juridique à créer.


Alors, quel statut choisir pour devenir freelance dans la rédaction web ?

Je t’ai embrouillé avec toutes mes explications ?

Tu ne sais plus quoi prendre comme statut ?

Ne te prend pas la tête : comme expliqué plus haut, le statut d’auto-entrepreneur que je te conseille est celui de la micro-entreprise.

Et pourquoi donc ?

1.  Tu n’auras pas besoin de comptable

Enfin si, tu peux. Mais ce n’est absolument pas obligatoire !

Tu en auras besoin si tu dépasses le seuil de 34 400 € par an pour les prestations de services. Idem, ce n’est pas obligatoire, mais c’est quand même plus simple que de faire toi-même ta déclaration de TVA.

Moi par exemple, j’ai choisi Numbr avec une formule à 59,00€ par mois pour me décharger de cette tâche administrative.

2.  Tu n’auras pas besoin de compte bancaire professionnel

Enfin théoriquement, ce n’est obligatoire qu’à partir de 10000 euros de CA annuels.

L’astuce : ne pas dépasser le seuil de 10 000€ de chiffre d’affaires deux années consécutives. Mais bon, ce serait dommage de gagner moins pour économiser les quelques euros de frais d’un compte bancaire.

Si tu dépasses ce seuil, ce n’est pas bien grave : ça ne me coûte que 10 euros par mois auprès de BNP Paribas.

  • Tu n’auras pas besoin de responsabilité civile professionnelle

La responsabilité civile professionnelle est obligatoire pour les professions réglementées comme les professionnels de santé, du droit, les experts comptables. Donc toi, en tant que rédacteur web, ça ne te concerne pas réellement.

À noter :

De mon côté, j’ai tout de même pris une assurance responsabilité civile professionnelle pour me couvrir des risques liés à mon activité et notamment, pour me couvrir des risques avec un client.

Les avantages :

  • Couvrir tes frais de défense en cas d’attaque en justice par un client mécontent.
  • Indemniser un client pour éviter le recourt à la justice.
  • Décrocher de nouveaux contrats (certains clients te la demanderont, c’est comme une garantie supplémentaire pour eux).

4.  Tu n’auras pas besoin de siège social

L’adresse de domiciliation de ton activité, c’est chez toi. Ou celle de ton espace de coworking ou bureau.

5.  Ton CA, c’est ton salaire

Tu encaisses tes factures, tu déclares ton CA sur www.autoentrepreneur.urssaf.fr et une fois les cotisations sociales payées, le reste est à toi.

Bon à savoir : Tu peux même opter pour le prélèvement libératoire lors de la création de ta boite. C’est même préférable, pour t’éviter de mettre de côté ton impôt qui ne sera prélevé qu’en septembre de l’année suivant ta déclaration de revenus.

Le versement forfaitaire libératoire, c’est un peu comme un prélèvement à la source.

Tu ne paies donc pas l’impôt une fois par an, mais bien tous les mois ou tous les trois mois (selon ton choix de déclaration). Ainsi, un pourcentage supplémentaire est prélevé au titre de l’impôt sur le revenu.

Le taux dépend de la nature de ton activité.

Pour toi, le taux appliqué sera de 2,2 % (taux pour les activités de prestations de services ou les activités libérales relevant des bénéfices non commerciaux).

Si tu n’es pas imposable

Je te conseille de ne pas choisir le versement libératoire

Si tu es imposable

Si tu te rends compte que tu paieras moins d’impôts avec le prélèvement libératoire, tu as jusqu’au 30 septembre de l’année N pour une application de ce dispositif à l’année N+1.

6.  Tu vas créer ton entreprise en moins de 30 minutes

Il suffit de te rendre sur le site de l’URSSAF, et de te munir des documents suivants :

  • ta carte d’identité,
  • un justificatif de domicile,
  • ta carte vitale.

Puis tu sauvegardes tous les formulaires que tu auras envoyé à l’URSSAF (ça pourra te servir pour tes futures démarches administratives, comme le Pôle Emploi).

7.  Tu dois payer la cotisation foncière des entreprises

La CFE est exigée pour toute entreprise qui exerce une activité.

Et oui, toi aussi en tant que micro-entrepreneur.e, tu vas devoir la payer.

Pas de panique, tu as le droit à un cadeau pour ta première année : tu peux être exonéré si tu attends le 2 janvier pour créer ta boite.

Tu en seras tout de même exonéré pour ta première activité (pour cela, petite astuce, attends le 2 janvier pour créer ta micro-entreprise si c’est possible !) et ensuite, elle sera due chaque année au mois de décembre.

Son montant est calculé pour une partie en fonction d’un barème établi par les communes, pour l’autre en fonction du chiffre d’affaires.

A noter que depuis l’année 2020, il est possible d’être exonéré de la CFE dans le cas où ton chiffre d’affaires n’excède pas les 5000 euros annuels.

  • Tu dois déclarer mensuellement ton chiffre d’affaires (ou tous les 3 mois)

Ça, c’est ce que j’aime dans le statut de micro-entrepreneur : la simplification des tâches administratives.

Pour déclarer ton CA, il te suffit de te rendre sur https://www.autoentrepreneur.urssaf.fr/.

Mon conseil pour finir

Honnêtement, pour commencer ton activité de rédacteur web, ne passe pas par quatre chemin : devient autoentrepreneur.

Tu auras tout le temps et le loisir de changer de statut quand tu atteindras 100k de CA par an 😎

Pour conclure, j’ai créé une formation en rédaction web, où je t’explique beaucoup plus en détails tout ce qu’il faut savoir pour bien choisir ton statut.

Mais pas seulement.

Tu apprendras également à :

  • Rédiger tous les types de contenus pour le web (avec des fiches méthodologiques ultra pointues, éprouvées par 12 ans d’expérience)
  • Appliquer toutes les techniques d’optimisation SEO à tes contenus, pour devenir une perle rare et un véritable boss de la rédaction web aux yeux de tes clients
  • Établir une véritable stratégie de contenu pour être force de proposition dans tes missions et te vendre plus cher

Et ça, ce n’est que quelques modules autour des compétences à acquérir pour devenir rédacteur ou rédactrice web.

Car je t’apprendrai également :

  • Comment organiser ton quotidien de freelance
  • Comment travailler ton positionnement et définir ton prix
  • Comment trouver des clients en tant que freelance (avec 8 techniques de webmarketing redoutables)

T’es chaud.e ?

Tu peux télécharger mon programme de formation ici, sur mon site redacteur-contenu-web.com !

Mon article t’a plu ? J’en ai d’autres pour toi :