Comment trouver des clients quand on est freelance ?

Temps de lecture : 12 minutes

Par Alexandre Montenon, content manager SEO et formateur en rédaction web depuis 2011.

“Tu te lances en auto-entrepreneur ? Mais t’as pas peur de ne pas trouver de clients ?”

La réponse est : si, forcément, ça fait peur.

Peu importe à quel point tu es confiant dans le lancement de ton activité, il y a toujours cette petite voix qui dit “Et si ça ne fonctionnait pas ?”.

Eh oui, cette phrase qui nous fout la trouille, tout le monde l’a. Et tu l’auras encore, même après 10 ans d’activité.

Mais en tant que freelance, il ne faut pas voir la peur comme un frein.

Sois un.e gagnant.e, vois-la plutôt comme un moteur !

Comme quelque chose qui va te donner envie de tout pulvériser.

Et rassure-toi, trouver des clients en 2022, ce n’est plus la même chose qu’en 2010.

C’est beaucoup moins aléatoire.

Pas besoin de faire du porte-à-porte ou de distribuer des flyers.

Tu as en fait deux méthodes pour booster tes chances :

  • Prospecter
  • Laisser les clients venir à toi naturellement (moi, je mise sur celle-ci)

Entre méthode, stratégie et outils, ça nécessite du travail.

Mais c’est un travail rentable, puisque ça te permet de décrocher tes premiers contrats !

Donc si tu te lances dans l’auto-entrepreneuriat mais que tu flippes de ne pas trouver de clients, respire un bon coup.

Ce n’est ni sorcier, ni magique : trouver des clients, c’est une tâche à part entière.

Et l’avantage des tâches, c’est qu’on peut apprendre à les faire.

Allez, trêve de bavardages : voyons les solutions que je te propose pour trouver tes premiers clients !

Par où commencer pour trouver ses premiers clients ?

Après le grand saut, c’est toujours le grand flip.

  • Est-ce que je vais trouver des clients ?
  • Est-ce que je vais réussir à rentrer dans mes frais ?
  • Est-ce que mon activité va être pérenne ?

Avoir peur, c’est naturel. Mais ce n’est pas en te perdant dans la spirale de la panique que tu vas booster ton activité de freelance. Ce n’est pas non plus en attendant que ça tombe du ciel.

Non, pour trouver tes premiers clients, il faut soit aller les chercher, soit leur donner envie de venir à toi. C’est ce qu’on appelle l’outbound et l’inbound marketing.

Aujourd’hui, c’est l’inbound marketing qui donne le plus de résultats : tu fais en sorte que les clients viennent à toi, grâce à une série d’actions qui les attire, les séduit et les convainc de te contacter.

Toutefois, l’outbound marketing reste utile, au sens où il te faire connaître auprès de personnes qui n’ont encore jamais entendu parler de toi.

Chaque type de marketing a ses avantages et ses inconvénients. Mais ce qu’il faut retenir, c’est qu’il y a une infinité de solutions pour trouver tes premiers clients ! Et promis, aucune n’implique de faire du porte-à-porte ou de démarcher les gens par téléphone.

Le personal branding

On commence avec une notion d’inbound marketing qui peut sembler assez simple, mais qui implique une certaine attention : c’est le personal branding.

Tout simplement, le fait de mettre au point ta marque personnelle. Ce qui définit ton entreprise. Ce qui te définit, toi en tant que freelance.


Alors, tu peux être tenté de dire “Je m’appelle Nicolas et je vends des moufles tricotées à la main”. Mais le personal branding, c’est un peu plus complexe que ça.

Ça implique beaucoup plus que la nature de ton activité : ça implique aussi tes valeurs, ton image, ce qui te guide, au travail comme dans la vie en général.

La personal brand, c’est toute la personnalité de ton entreprise, et donc du toi professionnel.

Mettre au point ton personal branding

Mettre au point ta personal brand nécessite de te poser les bonnes questions. Sors une feuille et un stylo, et prends le temps de répondre aux interrogations suivantes :

  • Quelles sont tes valeurs ?

Tes valeurs personnelles rejaillissent forcément sur ton activité de freelance. Par exemple, si tu es fervent défenseur de l’écologie, tu ne vas pas te lancer dans un business qui pollue un max.

Or, aujourd’hui, les internautes / clients / abonnés / humains préfèrent l’authenticité. Ils préfèrent une marque en cohérence avec ses propres valeurs, et passionnée par ce qu’elle fait.

Fais une liste de ce qui te tient à cœur : tes valeurs peuvent constituer la ligne directrice de ton entreprise, et donc de ton image de marque.

  • Quelle est ton expertise ?

Là, Nicolas pourra répondre qu’il sait tricoter des moufles à la main. Toi, tu peux proposer une expertise dans l’informatique, le marketing, la vente de produits…

  • À quoi aspires-tu ?

Tu peux essayer de répondre à la question cruciale de “Tu te vois où dans 5 ans ?” mais ça ne marche pas toujours. Sinon, tu peux aussi faire une liste des personnes qui t’inspirent. Et essayer de comprendre pourquoi elles t’inspirent.

C’est une aide bienvenue pour déterminer ce que tu attends de ton activité

  • Quelle est ta valeur ajoutée ?

Souvent, la réponse à cette question est un petit mélange entre ton expertise et tes valeurs. Ce qu’il faut, c’est déterminer ce qui te différencie des concurrents. Alors, rassure-toi : tu n’es pas obligé d’avoir une idée de génie, à laquelle personne n’a encore jamais pensé.

Tu peux faire la même chose que tes concurrents. Mais tant que tu le fais à ta manière, avec ta patte créatrice, tes propres valeurs, ça reste une valeur ajoutée. Parce que personne ne fera les choses exactement comme toi.

D’où l’intérêt de l’authenticité !

Développer une stratégie en cohérence avec ton personal branding

Ensuite, il s’agit de mettre en place une stratégie en cohérence avec les conclusions que tu viens de tirer.

Concrètement, les exercices qu’on vient de faire t’ont permis de dresser le portrait de ton état d’esprit professionnel.

Il faut maintenant prendre tout ça en compte et l’appliquer à ta stratégie de communication.

Sur tes réseaux sociaux, sur ton blog, sur ton site, par des vidéos ou dans les emails, ton personal branding doit être présent de partout. C’est comme ça que les internautes pourront te reconnaître, parmi tous tes concurrents.

Or, se démarquer de la concurrence est la toute première étape pour donner envie aux internautes d’en savoir plus sur toi.

La visibilité en ligne

Mais comment donner envie aux clients de te contacter, s’ils ne savent pas que tu existes ?

La première étape, c’est de créer un site internet.

Être visible sur internet

Être visible en ligne, c’est se situer dans les 3 premières pages de résultats de recherche Google (de nos jours, très peu d’internautes vont au-delà de la première page)

Or, si tu veux avoir un bon positionnement, il faut que ton site internet soit optimisé. Et l’optimisation d’un site, c’est tout un panel d’astuces très utiles !

Tout d’abord, ton site doit être pensé pour l’expérience utilisateur (c’est le petit kiff de Google). Il faut que la navigation soit fluide, qu’il y ait des images de qualité mais pas trop lourdes pour ne pas allonger le temps de chargement…

Tu peux par exemple prendre le temps de te former à l’UX design. Une technique de design des sites qui permet de répondre aux besoins des internautes, et à leurs préférences. Par exemple, le fait de ne pas avoir besoin de naviguer à travers 6 pages avant de trouver l’information qu’ils cherchent.

Tu peux également prendre en compte le framework AAARRR pour créer la structure de ton site commercial.

Il s’agit de l’organiser selon les différentes étapes du parcours de vie du client : Acquisition, Activation, Rétention, Recommandation, Revenu. L’intérêt est de faire en sorte que l’internaute puisse devenir client en seulement quelques clics.

Au-delà de l’optimisation technique de ton site internet, tu as aussi (et surtout) tout ce qui touche au référencement naturel.

Choisir les bons mots clés, les thématiques, optimiser la sémantique, mettre en place une stratégie de netlinking… Le SEO (autre nom du référencement naturel) est un des piliers majeurs de la visibilité en ligne.

Être visible sur les réseaux sociaux

Les internautes surfent souvent sur internet, c’est un fait. Mais aujourd’hui, les réseaux sociaux ont complètement changé la donne.

Concrètement, on passe en moyenne 1h46 par jour sur les réseaux. 1h46 pendant lesquelles les mobinautes peuvent prendre connaissance de ta marque, de tes produits et de ton image d’entreprise soignée.

Toutefois, la visibilité sur les réseaux, c’est une autre paire de manches !

Parfois sans règles concrètes ou avec des règles changeantes au gré des algorithmes, la visibilité sur les social medias est directement liée à la qualité. Être visible sur les réseaux implique de publier régulièrement, des contenus intéressants et à forte valeur ajoutée.

Si tu crées des comptes sur les réseaux sociaux comme Facebook, Instagram ou LinkedIn, l’avantage c’est que tu peux faire des liens qui mènent directement à ton site ou à ton blog. Et vice versa. Les deux peuvent faire partie d’une stratégie de contenu cohérente et totale, et fonctionner main dans la main.

Dans tous les cas, l’authenticité de ton image de marque est indispensable. Que ce soit sur internet ou sur les social media.

La prospection en ligne

Et pour finir, une petite touche d’outbound marketing ! Pour l’instant, on a vu comment donner envie aux clients de te contacter. Mais tu peux, toi aussi, aller vers eux.

Par des techniques subtiles et moins subtiles, voilà les ficelles de la prospection en ligne.

Contacter des prospects grâce au cold emailing

Comme je l’ai dit au début de l’article : je ne vais pas te parler de démarchage téléphonique. Parce que j’imagine que, comme moi, ce genre d’intervention te gonfle.

Être appelé sans l’avoir demandé, c’est pénible. Mais recevoir un email, c’est tout de suite plus agréable.

Le cold emailing consiste à envoyer des emails à finalité commerciale, à des prospects qui ne sont pas venus vers toi. La démarche nécessite un peu d’huile de coude :

  1. Il te faut définir le profil des personnes susceptibles d’être intéressées par ce que tu proposes. Personnalité, tranche d’âge, identité, action particulière réalisée sur un site…
  2. Ensuite, il faut récolter les adresses mails de prospects, que tu peux trouver dans des bases de données, des extensions Google…
  3. Tu appliques le profil des prospects qui peuvent être intéressés, et te voilà avec une liste d’adresses mails !
  4. Ensuite, tu rédiges un email personnalisé, avec des informations intéressantes et surtout : le bon ton (on retrouve encore l’importance du personal branding).
  5. Et tu envoies !

Le prospect (qui n’a encore jamais entendu parler de toi) va lire le mail et prendre conscience de ton existence. Et possiblement devenir un client.

La petite astuce :

Le cold emailing est à prendre avec des pincettes, surtout avec les nouvelles réglementations RGPD mises en place. Entre cold emailing et spam indésirable, il n’y a qu’un pas : à toi de trouver la limite.

Faire des campagnes Google Ads

Parfois, la prospection gratuite ne suffit plus. Auquel cas tu peux prévoir un budget pour de la prospection payante.

Par exemple, tu as déjà dû voir les sites internet qui se retrouvent en pôle position dans les résultats de recherche Google. Tu sais, ceux qui sont précédés de l’encart “Annonce” ?

Eh bien ce sont des sites qui ont mis en place une campagne sur Google. Ils ont créé une publicité, ce qui leur permet de ressortir dans les premiers résultats, sur un mot clé en particulier.

Et ça, niveau visibilité, c’est le top ! (même s’il y a des règles à suivre pour créer une campagne réellement efficace)

Faire des campagnes sur les réseaux sociaux

Et quitte à parler des campagnes sur Google, pourquoi ne pas parler des publicités sur les réseaux ? De plus en plus, les social media sont un lieu où les marques peuvent faire leur beurre.

Être visible sur les réseaux, ça permet de rassembler une communauté intéressée.

Qui peut alors se rendre sur ton site, et acheter tes produits et services.

Et suivre un tunnel de conversion court, qui facilite les commandes.

Facebook, Instagram, LinkedIn… À toi de voir le réseau social qui correspond le mieux à ton audience pour faire une publicité réussie. Là encore, il existe des règles à suivre pour éviter la publicité “coup-d’épée-dans-l’eau”, avec un impact proche du néant.

Et si tu automatisais tout ça ?

Si tu connais les ficelles de la prospection en ligne, tu peux passer à l’étape suivante : l’automatisation ! Parce que faire du cold emailing de manière manuelle prend du temps, tout comme aller chercher les clients.

C’est pour ça que le marketing automation a vu le jour. Il s’agit de l’automatisation de tes méthodes marketing.

Au lieu de rédiger chaque cold email à la main, tu utilises des outils qui choisissent les adresses et envoient des emails et des relances, de manière 100% automatisée. Un gain de temps considérable, pour des résultats qui en valent la peine.

Tu peux par exemple te tourner vers Waalaxy, qui a l’avantage de gérer les emails ET ton compte professionnel LinkedIn.

Le marketing automation établit un parfait mélange entre l’identité de l’internaute et son comportement. C’est sa manière de s’assurer qu’il choisit des profils vraiment susceptibles d’être intéressés :

  • Son identité correspond à la personne qu’il est, ses centres d’intérêts : est-il susceptible d’être intéressé par ton offre ?
  • Ensuite, vient le comportement. A-t-il cliqué sur un lien ? S’est-il abonné ? Le marketing automation permet d’envoyer des emails adaptés à la situation de chaque client. Une action marketing ciblée, pour une efficacité décuplée !

Trouver ses premiers clients : tout s’apprend !

Si tu te lances dans l’auto-entreprenariat, tu peux avoir peur de ne pas trouver de clients.

Mais en réalité, si tu définis bien la raison d’être de ton entreprise ainsi que ton image, ce n’est pas un problème.

Ton authenticité professionnelle te permet de te démarquer de tes concurrents, et de te faire connaître des internautes. Surtout lorsque tu prends les choses au sérieux, en mettant en place des techniques pour attirer des nouveaux clients !

Optimisation de ton site internet, marketing automation, présence sur les réseaux sociaux, prospection en ligne gratuite ou payante… Les techniques sont nombreuses. Et tout ce qu’il te faut, c’est de l’huile de coude et parfois un petit budget.

Trouver ses premiers clients, ça n’a rien de sorcier. Il suffit de suivre les étapes !

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