Comment quitter ton CDI ? Je te dévoile 3 façons de faire !

Temps de lecture : 5 minutes

Par Alexandre Montenon, content manager SEO et formateur en rédaction web depuis 2011.

Beaucoup de raisons peuvent pousser un salarié en contrat à durée indéterminée à quitter son emploi.

Que ce soit pour des raisons personnelles, pour changer de travail, évoluer dans une nouvelle entreprise ou créer son propre business en tant que freelance, il est important de rompre son contrat de travail de la meilleure des façons, notamment pour pouvoir toucher les indemnités chômage.

Il existe différentes façons pour rompre un CDI que nous allons détailler ici.

La rupture conventionnelle

La rupture conventionnelle consiste à arrêter la collaboration entre le salarié et l’entreprise de manière cordiale. Et pour tout type de raison (envie de devenir freelance, de suivre une formation pour se reconvertir, etc.).

Cette rupture se fait donc d’un commun accord entre l’employeur et le salarié. L’employeur peut refuser la rupture et possède donc la main dans le rapport de force qui peut s’installer.

Afin d’effectuer une rupture conventionnelle, il est important de réaliser un ou plusieurs entretiens afin de trouver un accord sur les conditions de la rupture.

Ensuite, un accord écrit doit être signé entre les deux parties concernant l’indemnité de rupture conventionnelle.

Elle doit exister et ne peut pas être inférieure à l’indemnité légale de licenciement. Il n’existe donc pas réellement de rupture conventionnelle sans indemnité.

Suite à la signature de l’accord, les deux parties ont 15 jours de droit de rétractation.

Passé ce délai, la DIRECCTE (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) va approuver ou refuser la rupture rationnelle.

La démission

Un salarié peut démissionner à n’importe quel moment de son CDI. Cependant, il doit le faire en respectant les règles de durée de préavis.

La période de préavis est variable en fonction de la convention collective.

Il varie entre un et trois mois. Cependant, il est possible de négocier un préavis plus court avec l’employeur.

Le salarié qui va effectuer une démission ne pourra pas toucher des indemnités chômage sauf dans des cas très particuliers. Pour les démissions légitimes, le salarié peut toucher des allocations chômage.

C’est le cas s’il déménage pour suivre un conjoint ou s’il déménage car il est victime de violences conjugales.

Ça peut être aussi le cas si l’entreprise n’a pas payé les salaires ou si le salarié s’est fait agresser sur son lieu de travail.

Le licenciement

Un employeur peut mettre fin à un contrat de travail en effectuant un licenciement. Il peut le faire pour trois motifs : licenciement pour faute, licenciement pour motif personnel ou licenciement pour motif économique.

Le licenciement pour faute

Si un salarié effectue une faute, l’employeur peut rompre le contrat de travail. Le salarié peut réaliser une faute simple, une faute grave ou une faute lourde.

Une faute simple peut être des absences ou des retards.

Une faute grave signifie que l’employé à réalisé des actes ou des gestes qui vont à l’encontre des obligations de son contrat de travail.

Ça peut être de la consommation d’alcool pendant les heures de travail, un abandon de poste, du harcèlement, des vols.

La faute lourde est une action de l’employé qui vise à nuire à l’entreprise. Ça peut être du détournement de clients, du blocage d’accès aux outils d’entreprise, de la dégradation, de la séquestration d’employés…

Le licenciement pour motif personnel

Lors d’un licenciement pour motif personnel, l’employeur va reprocher quelque chose à son salarié. Ça peut être une faute simple, grave ou lourde mais aussi un autre motif.

Il est nécessaire que l’employeur puisse justifier une cause réelle et sérieuse du licenciement.

L’employeur doit pouvoir prouver les faits qui sont reprochés au salarié. Ces faits doivent être jugés objectivement et doivent être d’une certaine gravité qui rend impossible la continuité de la collaboration.

L’employeur doit indiquer de manière exacte les motifs du licenciement. L’employé licencié peut demander plus de précisions sur les motifs sous 15 jours, en envoyant une lettre recommandée.

Le salarié peut contester ce licenciement et saisir les prud’hommes pour l’annuler ou demander des sanctions envers son employeur.

La résiliation judiciaire

Un salarié peut demander au conseil des prud’hommes la résiliation de son contrat s’il constate des manquements de son employeur à ses obligations contractuelles. Ça peut être le cas si le salarié fait l’objet de discrimination, de harcèlement, d’atteinte à la dignité.

Une résiliation judiciaire peut également être demandé par le salarié si l’employeur l’empêche de réaliser son travail en récupérant par exemple son ordinateur ou sa voiture de fonction.

Bien entendu, il faudra que le salarié puisse apporter des preuves tangibles. Le cas échéant, il risque de perdre la procédure. Il ne faut pas lancer une telle procédure sans consulter une aide juridique en dehors du travail.

Pendant toute la procédure de résiliation judiciaire, le salarié devra continuer à travailler dans l’entreprise. C’est une situation qui devient alors compliqué pour le salarié. Il devra être fort dans sa tête et surtout continuer à bien effectuer son travail et à respecter son contrat.