Qu’est-ce que le SEO : comprendre le référencement naturel quand on débute

Temps de lecture : 10 minutes

Par Alexandre Montenon, content manager SEO et formateur en rédaction web depuis 2011.

SEO… Certains le prononcent à la française, alors qu’il faut plutôt se la jouer à l’anglaise en prononçant : S. I. O. Qu’est-ce que le SEO ? Acronyme de Search Engine Optimization, c’est ce qu’on appelle à l’accoutumée le référencement naturel. Et qu’est-ce que le référencement naturel ? Un ensemble de techniques qui consistent à optimiser la visibilité d’un site internet. Je ne t’ai pas perdu, c’est bon ? Alors go, on rentre dans le dur pour comprendre toutes les facettes du truc. En se concentrant sur Google, et en utilisant des mots simples, il va de soi !

Qu est ce que le SEO

Bon déjà, c’est quoi Google ?

Premièrement, tu as deux noms à retenir : Larry Page et Sergeï Brin, les deux créateurs qui ont lancé la célèbre machine. Ensuite, pourquoi Google est-il aussi populaire ? Quand tu sais que la boite a généré près de 70 milliards de dollars en moins de 20 ans, tu peux te dire qu’elle est même ultra populaire.

Si Google a autant la cote auprès des internautes (90% des requêtes tapées dans le monde, tout de même), c’est tout d’abord grâce à son algorithme de folie. Imagine une immense toile d’araignée avec tout plein de fils. Ces fils, dis-toi que ce sont les réseaux (donc, la toile d’araignée). À chaque fil qui se croise, il y a un nœud. Ces nœuds, ce sont des pages web avec des liens qui permettent de passer d’une page à l’autre. Tu visualises le truc ?

Maintenant, à la place de l’araignée, tu imagines un petit robot, qu’on appelle Googlebot. C’est le crawler de Google qui parcourt les pages en passant de lien en lien. En gros, dès qu’il croise un nœud (un lien), il va voir ce qui se cache derrière, en ouvrant une nouvelle page. Et ainsi de suite. C’est clair ?

Ok, et que fait ensuite Google de toutes les pages qu’il parcourt ?

À ton avis ? Il les indexe dans sa base de données. Mais molo l’asticot, ce n’est pas aussi simple que ça. Car pour que le crawler Google décide d’indexer ta page web, il doit d’abord analyser toutes les informations qu’elle contient (les mots utilisés, les images, le maillage interne, les liens externes, la date de création, etc.).

Ta page est nickel ? Parfait, elle aura le droit à sa place dans la grande bibliothèque Google, là où il range (indexe) tous les documents qu’il recense sur le web et qu’il a trouvé intéressants. Comment ? Qu’est-ce qui fait que ta page est intéressante ? Ton contenu, pour commencer ! Est-ce qu’il est riche sémantiquement, est-ce que c’est du contenu dupliqué (duplicate content), blablabla ?

Et pourquoi pas la duplication de contenu ? Toi, tu achèterais le livre d’un nouvel auteur qui a copié mot pour mot un ouvrage que tu as déjà lu ? Non, parce que ça te ferait perdre du temps et de l’argent. Et en plus, c’est inutile. Eh bien pour Google, c’est pareil !

Et donc, le SEO ?

Oui, revenons à nos moutons et parlons du SEO. Après cette longue mais nécessaire introduction sur Google.

Vous l’aurez compris, on a besoin du référencement naturel SEO pour être visible sur le célèbre moteur de recherche. Et qui dit meilleure visibilité, dit trafic. C’est aussi simple que ça. Tu as donc trois leviers pour référencer un site internet, tant au niveau du site internet lui-même (SEO on-page ou SEO on-site) que de sa partie externe (SEO off-page ou SEO off-site).

1/ L’optimisation technique du site internet

Par optimisation technique, je veux surtout dire tout ce qui a trait au temps de chargement des pages, au côté responsive design (adaptation du site aux mobiles, en gros), à la configuration des robots.txt et bien d’autres encore.

C’est un peu technique tout ça, et c’est pour ça que je ne m’en occupe pas pour mes clients. Par contre, tu peux apprendre quelques petits trucs tout seul pour l’appliquer à ton site internet.

2/ L’optimisation sémantique du site internet

Ah, la fameuse rédaction web. De la création de contenu SEO bien comme il faut, en somme. Si Bill Gates répétait à qui voulait l’entendre que le « content is King« , ce n’est pas pour rien.

La sélection des mots clés et de ta longue traine, la pertinence de ta stratégie de contenu éditorial, le choix du champ sémantique (champ lexical, si tu préfères) : rien que des choses faciles, non ? Surtout si tu veux devenir rédacteur web !

3/ La popularité du site internet

Un site web populaire, c’est quoi ? C’est un site qui est recommandé par les autres sites web. Et pour être recommandé par un autre site internet, il faut que ce site fasse un lien vers le tien. C’est ce que l’on appelle un backlink, pour la plupart intégré dans une stratégie de liens entrants (netlinking ou linkbuilding) plus ou moins réfléchie.

Tu veux en savoir plus sur le netlinking ? Mon pote Matthieu Verne (référenceur et consultant en référencement) a rédigé un super article dessus !

Tiens, j’ai piqué cette infographie sur le site Facemweb (mais il ne m’en voudra pas, je lui fais un lien gratuit vers son article du coup) :

Article SEO

On t’a parlé du référencement payant et tu te demandes si c’est pareil ?

Pas du tout ! Le référencement payant, ou SEA (Search Engine Advertising), c’est placer ton site au-dessus des résultats naturels, mais contre une partie financière (système d’enchères sur les mots clés que tu vises).

En gros, si tu veux te placer sur le mot clé « rédacteur web » dans les liens commerciaux, tu paieras la somme, que tu auras négociée en amont, à chaque fois qu’un internaute cliquera sur ton lien (rarement plus d’un euro).

Je l’ai fait au début, quand je me suis lancé, pensant que ça pourrait aider mon référencement SEO. Que nenni. Et puis en plus, c’est quand même mieux de montrer à mes clients que je sais me placer tout seul comme un grand sur la première page Google, en utilisant les bonnes pratiques du SEO. Pas vrai ?

Est-ce qu’il y a du bon et du mauvais SEO ?

Malheureusement, oui. Et c’est bien triste. C’est un peu comme quand tu te mets bien sur la file de droite quand il y a un bouchon sur l’autoroute, et que tu vois tous les autres te griller à gauche, pour ne pas attendre comme tout le monde. Ça t’énerve ça, non ? Eh bien en référencement, c’est pareil !

C’est ce que l’on appelle le Black Hat et le White Hat. Comme son nom l’indique, le black Hat, c’est le mauvais référencement naturel. Ce qui le pratiquent, ce sont les méchants.

Ils utilisent des techniques voués à détruire la concurrence (comme le négative SEO), des backlinks dégueulasses (désolé pour ma vulgarité, mais je suis révolté dès que je parle de black Hat) en grande quantité, et plein d’autres techniques « underground » pour te dépasser dans les SERP (Search Engine Results Page, soit les résultats de recherche).

Ne fais jamais comme eux, ne cède pas au Côté Obscur de la Force. Reste dans le droit chemin, dans le white Hat, et suis bien les consignes de Google comme il faut pour ne pas te ramasser un blâme (perte de trafic, perte massive de positions, etc.). Le bon référencement, c’est maintenant !

En 2019, ça se passe comment avec le SEO ?

Première chose : priorité aux mobiles, apparemment. Quand Google a vu que le nombre de recherches sur smartphone étaient en constante et fulgurante augmentation, il a décidé de privilégier les sites qui s’adaptent donc à l’écran des mobiles. Vu qu’il veut une expérience utilisateur (UX) ultra pertinente, c’est un peu logique au final.

Le passage à l’HTTPS, ensuite. En gros, si ton site est en HTTP (un peu comme le mien au moment où je t’écris), il y a des chances que tu n’atteignes jamais la première place du podium.

On a aussi tout ce qui rime en -al. Recherche vocale et référencement local. Pour la recherche vocale, tu peux rédiger des articles de blog qui répondent précisément à des questions. Du genre : « Ok Google, qu’est-ce que le SEO ? ».

Pour finir, les indémodables : la partie technique de ton site internet, le contenu web rédactionnel (balises h1, balise TITLE, méta description, balises HTML, balise ALT, etc.) et les backlinks.

Si je fais tout ça, mon SEO sera ouf de chez ouf ?

Oui, et non. Toute bonne stratégie pour optimiser son référencement web n’est rien sans une bonne stratégie de web marketing. En gros, pourquoi tu fais un site internet, et comment atteindre tes objectifs. Et d’ailleurs, quels sont tes objectifs ?

Du trafic ? Ok, et pourquoi ? Que vas-tu en faire ? Tu veux que tes visiteurs effectuent une action (du genre s’inscrire à ta newsletter, demander un devis, acheter un produit) ?

Une fois que tu sais ça, il faut définir ta stratégie de mots clés. Quels mots clés cibler pour atteindre mes prospects ? Sur quelles requêtes je veux qu’ils me trouvent ? Etc. Tiens d’ailleurs, je t’explique ici comment bien choisir tes mots clés !

Tu as eu la flemme de tout lire ?

Ça commence mal, si tu survoles le SEO comme ça. Mais soit, je vais te faire le meilleur résumé de ta vie ! Donc à la question « qu’est-ce que le SEO ? », tu dois retenir quatre choses :

1/ Google est une immense bibliothèque, qui range bien précieusement dans ses étagères chaque page qu’il parcourt sur le web. Pour que tes pages soient rangées dans cette bibliothèque, tu dois faire attention à trois critères :

  • La partie technique de ton site (vitesse de chargement des pages, erreur 404, poids des images, etc.)
  • La partie éditoriale de ton site (la rédaction de contenu SEO, en gros)
  • La popularité de ton site (des backlinks de qualité, pas des annuaires ni des communiqués de presse)

2/ Le référencement naturel, ce n’est pas le référencement payant. En SEO, tu dois être irréprochable et respecter toutes les règles que te fixe Google, via son guide en ligne.

3/ Adapter ton site internet aux mobiles, passer en HTTPS, rédiger du contenu qui répond à la recherche Google vocale (des titres sous forme de questions précises par exemple).

4/ Rédaction web, rédaction web et encore rédaction web.

Voilà, il y a encore plein de choses à savoir, mais je suis fatigué d’écrire. Je te donne rendez-vous pour un prochain article, et n’hésite pas à partager celui-ci qui m’a pris du temps. Merci !

Alexandre